Psychologue diplômée, je propose des consultations psychologiques à distance à destination des personnes résidant à Mayotte (Mamoudzou, Dzaoudzi, Pamandzi, Ouangani, Mtsamboro, etc…). En effet, j’effectue des suivis psychologiques à distance depuis 2012. Cet article parle de la peur de l’abandon.
La peur de l’abandon, ou syndrome de l’abandon, désigne un sentiment permanent d’insécurité face à l’angoisse d’être délaissé par ses proches. La peur de l’abandon n’est pas une pathologie en soit, mais « un ensemble de manifestations anxieuses relatives aux relations et à l’attachement ». Lorsque nous souffrons du syndrome d’abandon, nous vivons dans la crainte permanente d’être rejeté et délaissé par l’autre. La source d’angoisse se trouve en nous et remonte le plus souvent à notre enfance.
Comment reconnaître une personne qui souffre du syndrome de l’abandon ?
Lors de l’enfance
C’est entre 8 et 10 mois que les premières angoisses de séparation commencent, notamment avec cette fameuse « permanence de l’objet ». Cela fait partie du développement de l’enfant. Ainsi, les enfants ne souffre pas tous du syndrome d’abandon. Toutefois, si le bébé pleure beaucoup lors de la séparation d’avec ses patents et est incapable de profiter, nous pouvons penser à un syndrome d’abandon et d’insécurité affective. Cela peut être également le cas si l’enfant exprime un attachement évitant. C’est à dire qu’il ne pleurera pas durant la séparation et, lorsque les parents reviendront le chercher, il les ignorera totalement.
L’enfant abandonnique aura peur de se retrouver seul, car il se pense incapable de faire quoi que ce soit sans les personnes qui prennent soin de lui. Il a une sensation de solitude absolue quand l’être aimé – ou protecteur – n’est pas là.
A l’adolescence
L’adolescent abandonnique sera dépendant affectivement. Il aura ainsi un vrai copain ou une vraie copine dont il ne se détachera jamais, car il ou elle représentera la sécurité. Il sera difficile pour lui d’avoir d’autres amis. En effet, il devra d’abord ne plus ressentir de sentiment d’insécurité pour tenter de créer de nouveaux liens.
A l’âge adulte
Un adulte qui a un sentiment d’abandon aura beaucoup de difficulté à se mettre en couple. Elle se sentira, malgré une relation amoureuse, constamment en manque d’amour. Sentie rejetée, elle sera convaincue d’être le problème et que personne ne veut d’elle, parce qu’elle n’est pas digne d’être aimée. Cela peut créer une réelle crainte de l’engagement.
Les conséquences de la peur de l’abandon
La peur de l’abandon a de nombreuses répercussions sur la vie des personnes abandonniques. En effet, ses personnes auront une mauvaise estime d’elles-mêmes, un manque de confiance en elles, une grande anxiété , etc… Elles ne se sentiront jamais à la hauteur. Elles auront constamment besoin d’être rassurées par la présence et l’amour de l’autre. Nous parlons de dépendance affective. Dans certains cas, cela vire à la jalousie maladive. Elles peuvent développer une plus grande perméabilité aux addictions et aux troubles dépressifs. Nous pouvons également retrouver des troubles du comportement alimentaire : boulimie, anorexie, orthorexie, etc… Elles ont aussi tendance à s’oublier complètement. En effet, elles consacrent toute leur énergie à mériter l’estime de l’autre et à faire en sorte qu’il, ou elle, ne les quitte pas.
Sources :
– Se libérer du syndrome d’abandon
– Santé Magazine